Passages en agences…

Mes expériences en agence (partie 1)

L’agence de communication c’est comme une famille. Il y a celles dont on rêverai de faire partie et celles ou la vie n’a qu’un goût amer et ou n’échangerait ni père, ni mère pour eux !
Ma toute 1e expérience faisait partie de la deuxième catégorie. J’ai même oublié son nom. Le client principal était l’Oréal. Les bureaux étaient situés entre un Bd de la ville de Clichy et le périphérique qui borde le cimetière. Autant vous dire que personne ne regardait par la fenêtre de peur de sauter! On ne m’avait rien confié, personnes ne parlaient, ambiance était aussi gaie et dynamique que la vue.
Ma 2e expérience était chez Saatchi & Saatchi sur l’île de la Jatte. Une très grande ascension sociale lorsque l’on arrive de Clichy !
En ce lieu, j’avais un bureau (celui des stagiaires créa !) presque pour moi toute seule. J’avais des amies (stagiaires commerciales) et surtout j’étais comme envoûté par le DA senior qui me chapotait. C’était quelqu’un de gentil, humain. Il n’était pas du tout prétentieux et pourtant il était publicitaire ! Il n’était pas vaniteux sa mission était de transmettre son savoir. Il déléguait aisément sans aucune crainte, ni pression de temps. Je buvais littéralement ses paroles. C’était mon mentor. Une après-midi, il m’a emmené a un shooting sur Paris. J’étais tellement hystérique que je ne suis rentrée qu’a minuit alors que mon petit ami arrivait fraîchement d’Italie. Je me disais qu’il comprendrait que c’était pour la bonne cause car le client était RSF et Amnisty internationale ! Finalement mon petit ami était moi engager que moi ! Bien sûr il n’était pas envoûté lui !
J’ai adoré cette expérience. Les DA qui se font un foot dans le couloir, ou qui fume des joints (la porte fermés, la fenêtre ouverte) pour avoir de l’inspiration, les seniors qui ne disent rein mais qui sont dépités ! Les affiches qui sortent des imprimantes et que tu revois plus tard dans le métro. La pub et son bon copain le Capitalisme. J’ai ADORÉ.

Ma 3e expérience était chez Nathan édition jeunesse. Je voulais faire une comparaison entre les littéraires et les publicitaires. Je voulais rencontrer plein d’illustrateurs, de dessinateurs, mais on ne On m’a mis dans un appendice au fond du couloir. J’étais la 1e stagiaire. J’avais fait des pieds et des mains pour arrivée là, plus simplement du harcèlement ! Si j’avais su ! L’ordi devant lequel on m’a installé était vraiment en bordel ! J’ai donc pris tout ce qu’il traînait sur le bureau (le dock) et j’ai tout jeté ! Personne ne m’avait dit que le poste en question était le serveur ! voir l’archive ! Aie aie aie, j’ai compris lorsque j’ai vu les gens défilés à la recherche de leurs dossiers « introuvables ».
J’ai rencontré une très bonne amie, que je vois régulièrement, mais a par elle, j’ai tout vu en noir. Je m’ennuyais, le chef de projet était un fou, qui n’avait aucun goût. Il était hautain, arrogant, mesquin. Bref je suis partie plus tôt que prévue, en claquant le porte. Je n’en pouvais plus de cette ambiance de rat de laboratoire.
Expériences de 4 à 9 à venir dans la partie 2.

NO.l.ita

Je suis perturbée, émue, touchée par cette campagne publicitaire que vous avez certainement due déjà voir. Elle fait grand bruit comme tous les clichés réalisés par Oliviero Toscani (l’ex-photographe de benetton).
La campagne dit « No anorexie ». No-l-ita est une grande marque Italienne qui ferait une campagne pour que notre société de consommation d’images prenne conscience de ce grave problème. No-l-ita a donc choisi Toscani qui est bien sur le photographe des visuels chocs dont toutes les presses du monde entier vont parler.
Il est normal en effet que ça soit la presse qui prote le projet car quelque part c’est elle qui en est a l’origine. On entend toujours que c’est a force de vouloir ressembler aux top-modèles trop maigres que l adolescente arrête de manger. Est-ce vraiment la presse de mode le bourreau. Les anorexiques n’ont elles pas des blessures plus profondes ? Aspirent-elles vraiment à vouloir ressembler aux mannequins stars où cherche t-elle à s’effacer ? Ne sont elles pas devenue mannequins par ce qu’elles étaient anorexiques ? Je m’interroge.
Est ce vraiment aux grandes marques de mode de porter un message sur la santé alors qu’elles ont toujours confectionné leur collection en se basant sur du 34 et que bien sûr la même coupe en 44 ne fait pas le même effet!
Toscani photographie-il les sujets qui lui tienne à cœur ou ceux qui feront le plus parlés de lui ?
Ce qui m’a le plus touché dans tous les articles que j’ai lus ce soir sur le sujet, c’est la dernière ligne, timide et fragile. L’adresse mail du mannequin de la campagne publicitaire. J’ai cliclé dessus avec une certaine angoisse. Le blog d’Isabelle est touchant, elle s’y met bien plus à nu encore que sur cette photo qui va être placardé dans toute l’Italie.
Elle parle d’elle, de sa souffrance, de son envie de vivre. Isabelle m’a rappelé des amies que je n’ai pas su soutenir car l’anorexie est une maladie mentale et que l’amitié est impuissante face à cette dernière. Isabelle m’a aussi rappelé Valérie Valère et un de ses livres « le pavillon des enfants fou » publiés en 1978, à une époque où l’on ne parlait pas de cette maladie.
Isabelle m’a émue car il faut beaucoup de courage pour se montrer ainsi au monde entieranorexie

Toscani m’a choquée, son but est accompli et No-l-ita à gagner car maintenant je connais cette marque.